[Images en manoeuvres] Antoine D’Agata documente ce qu’il vit au moment où il le vit, c'est-à-dire partout dans le monde. Il pose sur le papier des expériences ordinaires ou extrêmes. Les prises de vue sont dues au hasard des rencontres, des situations. Les choix, dans la mesure du possible, sont inconscients. Mais les obsessions restent les mêmes: la route, la peur, l'obscurité, l'acte sexuel… La brutalité de la forme, l'exagération de la vision nous obligent, plus que les images qui prétendent documenter, à nous intéresser à la réalité de ce que nous voyons. Le spectateur peut alors exister, ne plus se retrouver en position de voyeur ou de consommateur, mais partager une expérience extrême, s'interroger sur l'état du monde et de lui-même. Ice est conçu comme un journal intime de 1999 à aujourd’hui, entre clichés, consommations de drogues et actes sexuels.
[TAWP] Fascinant et troublant, plus loin que Nan Golding, plus juste ?